Texte lu devant l’école Excelsior à Hyères par les parents des élèves en lutte pour garder le soutien de la ZEP

Aujourd’hui, nous rendons hommage.
Hommage à cette jeune fille pleine de talent qui a su s’élever en profitant des bienfaits de l’éducation prioritaire jusqu’à ce poste si exigeant, de ministre de l’éducation nationale.
En écho à ses propos récents, que notre ministre soit rassurée par notre engagement pour une école bienveillante et exigeante.
En acceptant ce baptême, nous nous engageons à être demain, tout autant qu’aujourd’hui, l’école de l’acquisition du lire écrire parler parce que la parole doit être le premier outil, l’outil naturel et spontané de l’être et de la résolution des conflits.
L’école du vivre ensemble et de l’apprentissage du fait que si différents que nous soyons les uns des autres il est un élément commun que nous recherchons et partageons tous, c’est le besoin de l’autre, le besoin des autres pour vivre.
L’école de l’apprentissage du règlement et de la loi par son élaboration collective et citoyenne afin que chacun soit en état de la comprendre, l’adopter et l’accepter.
L’école qui favorise la culture pour permettre aux enfants d’avancer vers une pensée autonome en se confrontant aux divers états du monde proposés par les artistes.
Une école qui conforte aussi les parents dans leur parentalité en les accompagnant sur le difficile chemin de l’éducation de leurs enfants.
Une école qui soit le rempart aux difficultés sociales mais aussi aux tentations de communautarisme de quelques origines dont elles se prévalent.
Mais une école qui aura aujourd’hui, comme demain, beaucoup de difficultés à faire appliquer dans la devise de la république la part de bien commun dévolue à l’égalité.
Car avec la sortie du dispositif d’éducation prioritaire une grande injustice est commise à l’égard des enfants de cette école et de son quartier.
Et je voudrais rappeler à tous les propos de notre ministre :
« l’inégalité est la plus grande des injustices ! »
Il nous faut l’applaudir, chaleureusement !