Monsieur le Député Maire

En application de l’article 6 du règlement intérieur, je souhaite lors du prochain conseil municipal, vous poser une question orale d’actualité au nom du Groupe Agir pour Hyères au sujet de la restauration collective.
Le 27 mai dernier, j’interrogeais Madame Marino sur les conséquences du transfert des cantines scolaires vers un opérateur privé. Nous vous avions demander de maintenir des unités de taille moyenne qui pourraient être remises en régie municipale afin d’éviter une dépendance de la ville vis à vis du prestataire privé. Nous vous avions alerté sur 5 principes essentiels.

  1. S’assurer de la qualité des produits servis en privilégiant les achats auprès des producteurs hyerois. Hyères bénéficie d’une qualité de terre et d’un ensoleillement exceptionnel et pour les agriculteurs, les achats des cantines scolaires sont une sécurité et un revenu stable.
  2. Travailler avec des spécialistes pour améliorer la diététique des enfants, c’est à dire leur santé. Lutter contre l’obésité, proposer des repas équilibrés et variés, lutter contre le gaspillage.
  3. Intéresser les enfants et les adultes au goût et aux traditions culinaires. Redécouvrir de nouvelles recettes, remettre dans les assiettes des légumes disparus.
  4. Garder des emplois locaux et éviter les fausses économies d’une optimisation brutale. 17 emplois sont en jeu.

Vous n’avez pas tenu compte de nos recommandations et aujourd’hui voici la réalité du service privée de restauration collective des enfants d’une école hyeroise.

  1. Les effectifs sont passés de 3 employés à 2 employés alors que le nombre d’enfants a augmenté de 14, passant à 156 enfants.
  2. Au lieu de 2 services entre 12h et 14h, la cantine scolaire est passée à 3 services et le temps consacré au repas de 45 mn à 20 mn.
  3. Les plus jeunes passent à table entre 13:15 et 13:30 soit un temps scolaire de 5h30 sans alimentation.
  4. Les plats sont tous livrés depuis Marseille et cela se traduit pour des raisons d’efficacité par des produits livrés en boîte
  5. Le prix du repas reste à 3,50 €.

Nous sommes loin des engagements que vous aviez pris le 27 mai dernier et préoccupés de voir l’abandon de principe simple et de bon sens comme la mise en valeur des productions locales. Je vous prie de croire, Monsieur le Député Maire, à l’expression de mes meilleurs sentiments.

William Seemuller Conseiller municipal