Nous avons examiné avec attention le 3e budget primitif de la commune. Le budget est la traduction en terme de moyens de votre volonté politique et comme pour le débat d’orientation nous voterons contre. Les données fournies dans le budget sont en ligne pour la maîtrise de l’endettement et le maintien des subventions aux associations essentielles à l’animation de la ville.

Par contre, elles nous alertent sur trois points :

1) Produit des impositions directes/population : 760€ par habitant à Hyères, contre 609€ en moyenne nationale

2) Dépenses de personnel/dépenses réelles de fonctionnement : 58,51% contre 56,20% en moyenne nationale

3) DGF/population : 133€ par hyerois contre 309 € par habitant en moyenne nationale.  Avec deux quartiers qui rentrent dans la politique de la ville, Hyères continue d’être handicapée par une DGF trop faible.

Nous répéterons encore une fois que la fiscalité est trop lourde à Hyères. Elle affecte nos concitoyens, dont les revenus n’augmentent pas. Cette population fragile qui perd du pouvoir d’achat, est obligée d’arbitrer entre les dépenses essentielles. Or vous allez encore augmenter cette année de 1,4%, la taxe foncière (bâties) contrairement aux taxes des villes qui nous entourent. Les dépenses de personnel, nous constatons une augmentation du ratio de 53% à 58,5% . Il est supérieur à la moyenne des villes de notre taille et réduit sérieusement nos marges de manœuvre budgétaire. Enfin, nous n’avons toujours pas le rapport de l’audit du CCAS. Un centre qui représente 10% du budget de la ville.

Pour les investissements, dans un contexte politique et économique plus qu’incertain, l’enveloppe globale d’investissement pour la ville de 24 millions €, nous paraît mal répartie.

Les priorités doivent se concentrer sur la lutte contre les inondations, sur l’amélioration de la voirie, de la propreté, du logement et des deux projets structurants que sont Clemenceau et la Gare. Pour le reste, nous sommes contre le projet de promenade de la mer de 2,9 millions d’€ et celui du musée de 4,3 millions d’€, sous leur forme actuelle.

Nous sommes également très inquiets de voir la ville se couvrir de grues sans pouvoir consulter et débattre des projets. Nous craignons de voir le fragile équilibre entre l’urbain et les espaces naturelles se réduire encore, nous l’avions dit lors de l’examen du PLU.

Enfin les travaux lourds de la place Clemenceau vont être pénalisants pour le commerce local. Si nous ajoutons la prochaine ouverture de l’hypermarché « Grand frais » après celui de « l’avenue 83 » nous comprenons la colère et la crainte des commerçants. Le défi sera, pendant les travaux, de maintenir l’attractivité du centre ville, par tous les moyens, en particulier l’amélioration de la desserte et le parking (zone bleue), la mise en place d’un train touristique pour la haute ville, une liaison régulière port plage l’été, l’animation continue et la rénovation des logements pour favoriser l’arrivée d’une population plus jeune, les espaces de coworking dans les boutiques vides, etc… L’ouverture du circuit des arts est une bonne initiative mais sa réussite dépendra de la mise en valeur du centre.

Enfin, nous avons appris la mise en œuvre de la Métropole au 1er janvier 2018 soit dans 9 mois.

Nous mesurons le travail qui nous attend dans les prochaines semaines, d’une part pour réussir cette transformation politique et administrative et pour conserver à notre ville son cadre de vie et la qualité de ses services publics.