Monsieur le Maire,
Nous examinons aujourd’hui, vendredi 22 mai 2015, en conseil municipal la délibération N°5 qui prévoit une baisse de l’abattement de la taxe d’habitation de 15% à 8%.
En clair, vous nous demandez, encore une fois, d’augmenter les impôts locaux.
Vous allez nous expliquer que le Gouvernement a baissé la DGF de Hyères de 2 millions cette année et encore 2 millions l’année prochaine. Je vous rappelle que c’est pour cette raison que vous aviez déjà augmenté les impôts de 4,8%. Vous ne pouvez pas à chaque fois utiliser cet argument.
A chaque fois que vous augmentez les impôts, vous baissez le pouvoir d’achat.
Vous affaiblissez l’attractivité économique de notre ville et vous en diminuez les recettes comme les droits de mutation.
Nous avons dépassé la limite du supportable en matière de pression fiscale à Hyères.
Les bases fiscales ont augmentées par la Loi de finances 2015. Le taux des taxes locales a été augmenté 4,8% par vos soins. Aujourd’hui vous baissez l’abattement de 15% à 8%. J’ajoute que la première décision du nouveau Président UMP du conseil départemental du Var a été d’augmenter les impôts locaux de 18%.
Je n’oublie pas l’augmentation 2015 de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et des cantines scolaires.
Cela fait trop pour Hyères, pour les Hyérois.
N’est il pas temps de changer de méthode? De se mettre autour d’une table et d’examiner la situation fiscale de notre ville, de procéder à des comparaisons avec d’autres communes, de mettre en place des indicateurs significatifs, de mettre à plat les flux financiers avec l’agglomération et les syndicats intercommunaux.
Nous devons répondre à deux questions : comment créer de la richesse? Quelles sont les dépenses essentielles?
La situation financière de la ville nécessitera du courage. Nous nous opposerons à toute augmentation d’impôts. Il faudra interroger les hyerois sur les dépenses essentielles et faire des choix.
Nous vous disons notre inquiétude de la situation. Nous vous demandons une réunion exceptionnelle de la commission des finances.