Cette belle initiative du Parc National était attendue. La littérature revenait à Port Cros et il fallait renouer avec une période intense de l’histoire de l’île. La présence d’un grand éditeur donnait à cette initiative de la crédibilité.

Mais 2 heures de débats ouvert au public à une heure tardive, pour deux jours de rencontres, nous laissent sur notre faim.

Au vue de l’investissement humain et financier très important, cette manifestation doit viser en priorité le public et les habitants. Il faut développer une approche nouvelle, renforcer la collaboration avec les collectivités territoriales, les ministères de l’éducation et la culture.

La présence d’auteurs célèbres, en complément avec la « fête du livre de Hyères », permettrait de créer des débats avec le grand public dans des lieux choisis de l’île, de retrouver « l’esprit de l’île », son histoire, d’encourager l’ouverture des esprits, de favoriser l’éducation et la création.

Ce serait pour le Parc National hors saison, une opportunité de faire vivre l’île, de mettre en valeur son patrimoine, de rendre l’île accessible financièrement aux populations modestes et de mieux impliquer les habitants dans ce rendez vous annuel.

La culture ne peut être réservée à une élite éclairée. La culture est un des moyens par lequel chacun peut s’élever, comprendre le monde et sa propre destinée.

Port Cros offre par la dimension primaire de la forêt, la beauté sauvage des fonds marins et l’insularité, un espace privilégié pour une réflexion sur le destin et l’époque. Port Cros, une petite île de Méditerranée, pourrait symboliser par son histoire, par sa mémoire vivante, une ouverture et un rayonnement culturel large vers le public.